AIDE A LA CONSTRUCTION D'UNE SEQUENCE

AIDE A LA CONSTRUCTION D'UNE SEQUENCE

 

Durée d'une séquence : elle doit être limitée pour ne pas s'étendre sur plusieurs mois. Ceci pour ne pas perdre de vue la cohérence de la problématique et conserver l'intérêt des élèves intact. Une séquence comporte une séance d'inroduction à la problématique suivie de 1 à 4 séances maximum.

 

 

 

Les durées suivantes sont données à titre indicatif. Nous ne pouvons pas envisager le déroulement d'une séance avec un chronomètre. Il convient néanmoins de conserver un équilibre des différents temps pour entretenir une certaine dynamique. Les différents temps sont pour la plupart organisés autour d'une question ouverte et d'une ressource pour y répondre.

On entend par problématique, l'introduction d'un problème dont la résolution fait appel à des éclairages multiples. Elle s'apparente à la tâche complexe qui ne veut pas dire compliquée mais qui fait appel à de nombreux éléments distincts.

 

 

 

Séance 1 : Mise en place de la problématique, 30 mn.

 

Ces 3 temps peuvent être conduits en grand groupe, classe entière, comme en petits groupes, îlots. On peut également alterner la formule.

 

1er temps : en îlot ou classe entière, l'appropriation de la situation, 10 mn. Il est introduit par une situation initiale faisant état d'un problème sociétal, soit un problème réel rencontré dans la vie quotidienne. Cette situation est présentée au travers d'un extrait de journal télévisé, article, émission de radio, extrait de reportage, ..., sans autres commentaires. Il doivent en faire une description écrite et en conserver une trace dans leur cahier, ou classeur.

 

Les élèves répondent à une question type "Que voyez-vous ?", "Que se passe-t-il ?", "Qu'avez-vous retenu ?". L'intention pédagogique est d'obtenir une perception unique et partagée par tous de la situation. Certains élèves ne voient que des détails, d'autres ne comprennent pas tout le vocabulaire, certains tronquent le sens ... Des apports de vocabulaire, d'éléments de culture peuvent être nécessaires. Ils sont alors donnés aux élèves sous la forme d'information "coup de pouce".

 

2ème temps : en îlot ou classe entière, l'expression du problème, 5 mn. Les élèves répondent à une question du type "Quel est le problème ?". Il n'y a pas de ressource supplémentaire mais des apports de vocabulaire peuvent, là aussi, être fournis en coup de pouce. Ils répondent par écrit et conservent une trace.

 

3ème temps : en îlot ou classe entière, la formulation des hypothèses, 5 mn. Les élèves proposent par écrit des hypothèses pour résoudre le problème. Il n'y a pas de ressources supplémentaires. Les solutions proposées ne sont pas exclusivement techniques.

 

La mise en commun, classe entière, 10 mn. Elle est faite à l'issue de chacun des 3 temps ou après le 3ème temps. Elle est faite par les élèves qui s'expriment à l'oral. Ils peuvent utiliser leur trace écrite au tableau, surtout s'il y a production de croquis. L'utilisation d'un visualiseur est particulièrement recommandée. Là aussi on peut alterner le formule. Elle conduit à une trace écrite commune pour chacun des temps. Les hypothèses seront triées et organisée. Une hypothèse sera retenue.

Séance 2 et séances suivantes.

Un nom est donnée sous la forme d'une question à chaque séance pour illustrer l'approche, par exemple : "Comment faisait-on avant ?", "Comment ça marche ?", "Avec quoi c'est fait ?", "Comment l'installer ?", "Comment le fabriquer ?", ...

Les 3 temps précédents sont conservés. Il est possible de faire une démonstration matérielle non-commentée pour présenter la situation initiale lorsqu'elle conduit à la résolution d'un problème technique. Exemple de traces écrites : "Ca tient pas lorsque ... !", "Si ... ça casse !", "La lumière ne s'allume pas quand ... !", ... Les élèves doivent exprimer le contexte et ne pas rester sur le constat. L'hypothèse retenue sert de support à l'activité qui constitue le 4ème temps.

4ème temps : en îlot, l'activité, 1 heure. Elle peut se décomposer en différentes parties. L'îlot devra mettre en place une stratégie pour accomplir les différentes tâches dans le temps donné. On peut aussi attribuer des tâches différentes aux îlots, donner des ressources différentes pour résoudre un même problème, on peut introduire des éléments perturbateurs type "intrus". Attention toutefois à ne pas s'éparpiller. Commencez par un schéma simple : une activité identique. Avec un peu d'expérience vos enrichirez vite les situations d'apprentissage. Ne perdez pas de vue qu'une question conduit à l'expression d'une connaisance du programme, qu'une question s'accompagne d'une ressource,qu'il y a production d'écrits (texte, croquis) pour chaque question. S'il s'agit d'une résolution de problème technique la ressource est constituée de matériel, de matériau, d'outils, d'instruments, de maquettes, en plus de la ressource documentaire : tutoriel, images, liens vers des sites internet, vidéos, modes opératoires ... Des coups de pouces peuvent aussi être insérés, ils permettent d'adapter la difficulté au niveau des élèves qui constituent l'îlot.

5ème temps : classe entière, la restitution, 20 mn. Un élève présente oralement à la classe une synthèse du travail de l'îlot. On utilise de préférence un visualiseur lorsqu'il y a production de croquis. Les échanges entre élèves seront privilégiés et évalués lorsqu'ils sont pertinents (questions et réponses) à cette occasion.

6ème temps : classe entière, la structuration, 10 mn. Le professeur retient en partie ou en totalité les restitutions "élèves", les corrigent, les complètent. Une fiche connaissance, ou plusieurs peuvent être distribuées. Mais il est dommage de pas valoriser le travail des élèves lorsqu'il est de qualité. Nous y gagnerons crédibilité et motivation. Les traces des activités sont rangées chronologiquement au début du classeur, ou on utilise un cahier. Les connaissances sont stockées dans un classeur suivant les 6 approches, de la 6ème à la 3ème. Pourquoi pas un classeur numérique dans l'ENT ?

 

Utilisation d'ExeLearning : un des objectifs est de faciliter la mutualisation. Illustrez chaque réponse par des traces écrites d'élèves sur 3 niveaux de production (satisfaisant, acceptable, insuffisant) pour faciliter l'appropriation d'une séquence par les collègues. C'est un peu fastidieux au départ si vous n'avez pas de visualiseur, mais indispensable pour juger de l'intention et du résultat obtenu. Construisez vos séquences à 2 ou 3 collègues. Les recherches de ressources sont parfois longues. Lorsque vous trouvez le bon document (vidéo, ...), ou constituez celle qui marche (tutoriel,...), partagez !

Cette structure de séquence vous est proposée pour vous faciliter le travail et en vue d'une mutualisation entre collègues. Nettoyez-la pour faire une version élève en enlevant les commentaires maintenant inutiles.